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Yuuki Talia
Cinquième année
Yuuki Talia
Messages : 150
Date de naissance : 08/02/1992
Date d'inscription : 07/02/2016
Lieu de naissance : Domaine enchanté
Emploi/loisirs : Etudiant en cinquième année à l'université Walt Disney
Dim 16 Juin - 8:58
Là où tout a commencé...
Japon, 1944.

Alors que l’odeur de la mort se fait sentir dans les rues une nouvelle pluie de bombe s’abat sur la ville de Kyoto. Les gens cherchent un abri pour se réfugier des attaques Américaines toujours plus forte de jour en jour. Une femme en kimono recroquevillée derrière le dernier mur de ce qui semblait être une maison avant l’attaque, tiens un bébé dans les bras le serrant contre elle et pleurant à chaude larme. Une fois les bombes retombées et un moment d’accalmie revenue la femme se redressa et courus le plus vite possible vers un des derniers temples encore debout, ou du moins ce qu’il en restait. Elle rejoignit l’entrée d’un sous terrain où tous les autres habitants y avaient trouvés refuge avec leurs enfant. Dans cette immense salle humide éclairée par des torches, des hommes, des femmes et des enfants attendaient la fin des bombardements aériens. C’est comme si vivre après cela avait perdu tout son sens, la plupart des personnes avaient déjà tout perdu, logement, biens et peut être même des proches, comment repartir de zéro en sachant que cela n’aurait sans doute jamais de fin … On pouvait entendre les plaintes de douleurs et les larmes des femmes dans le sous-terrain et c’est un moine qui mit fin au brouhaha de désespoir en levant les bras. Tous les regards étaient tournés vers lui et le seul espoir qu’il restait à toutes ces personnes était la croyance, le divin … Le moine avait quelque chose de mystique, rien qu’en le regardant on se disait qu’il était capable de grands miracle, comme faire cesser tout cela, mais à quel prix ? Combien de vie seront encore sacrifiés ?

« Silence je vous prie … » Demanda le moine qui eut l’attention de tous. Les yeux larmoyants des femmes étaient posé sur lui tandis que celui des hommes étaient légèrement fuyant. « Un récit ancien disait que la nature de l’Homme est de souffrir, en tout temps c’est ce qui s’est produit. Seul la mort apportera la paix à l’âme et l’Homme ne ressentira ni douleur ni tourment après cela. » Expliqua le sage en se basant sur un récit Bouddhiste. « Mais la question qui se pose désormais est ; est-il nécessaire de continuer de souffrir dans un monde comme celui-ci ? Y a-t-il le moindre espoir de retrouver une existence plutôt paisible ? » La plupart faisait des signes négatifs de la tête tandis que l’une des femmes émit une complainte plus puissante en tentant de ravaler son chagrin. « Mes enfants, il est possible de se libéré du mal maintenant sans avoir recours au suicide, l’action la plus lâche qui soit aux yeux de notre divinité. Il est temps pour nous de dire adieux à toute souffrance. »

« A quel prix ?! » Osa demander un homme plutôt grand en comparaison aux autres. Ce dernier s’avança à la lumière et son regard brillait d’une lueur de colère. La haine avait envahi la plupart des hommes de se voir impuissant face à l’armée Américaine et les larmes de leur épouse. « Nous avons assez sacrifié comme ça, nous voulons la délivrance sans rien en retour cette fois. »

« Malheureusement pour une aide aussi puissante que celle que je possède, il faudra sacrifier une dernière chose pour que je puisse détruire ces chaînes qui nous rattachent encore à cette existence misérable. » Le silence se fit dans la salle, les femmes se calmèrent et les hommes attendirent le cœur battant. Les enfants étaient immobiles on pouvait lire la crainte et le choque dans leur regard. Aucun son ne parvint dans cette cavité pourtant si grande. Le moine ferma les yeux paraissant accablé par la nouvelle qu’il allait annoncer. « Pour cela je vais devoir mourir, mais c’est un bien faible prix à payer pour la liberté, une seul vie pour des centaines d’autres ne suffira pas. » Expliqua le vieillard. L’attente était insoutenable mais personne ne dis mot, le temps semblait s’étendre encore et encore. « Pour nous sauver, il faudra sacrifier la nouvelle génération. Nous partirons tous dans un monde meilleur, mais les enfants devront éternellement payer la liberté de leurs parents. » Des exclamations prirent peu à peu possession des lieux, des cris de protestation, des larmes.

« Il est hors de question de laisser nos enfants à un monde pareil !! » Cria l’homme qui c’était avancé défiant le moine du regard.

« Pas mon garçon !! » Hurla une mère qui resserra son fils dans ses bras emprise au chagrin de la nouvelle. Beaucoup d’autres complaintes résonnèrent dans le sous terrain jusqu’à ce qu’une secousse ne fasse taire peu à peu la foule.

« Nous n’avons plus le temps … Il faut faire un choix. » Certains paraissait enclin à un tel sacrifice tant leur vie était misérable. Les couples sans enfants ou les solitaires ne voyaient aucun inconvénient à cela. Mais les parents gardaient contre eux leurs progénitures refusant de s’en séparer. « Sachez qu’ils ne mourront pas, nous serons tous envoyé dans un monde meilleur, une sorte d’autre dimension, mais eux devront payer éternellement notre liberté ailleurs … » Expliqua le moine amenant à toujours plus de manifestation dans la salle. Une nouvelle pluie de bombe s’abattit sur la ville faisant trembler les murs de pierres autour d’eux et faisant tomber la poussière du plafond. Le silence revint avant qu’un autre homme de l’assemblée s’approche du moine en lui agrippant le bras.

« D’accord, nous donneront nos enfants ! Mais faites quelque chose, je ne veux plus avoir à rester ici ! » Implora-t-il. Certains rétorquèrent en refusant cette éventualité et en repoussant le lâche qui venait de parler. « Si nous ne faisons pas cela nous mourrons tous ! Et nos enfants avec ! C’est cela que vous voulez pour notre génération futur ? » Poursuivit l’homme en essayant de convaincre la foule. « La délivrance éternelle pour nous tous ! Nos enfants vivrons encore plus longtemps, ils sauront trouver un moyen de se sortir des encombres ! »

« Non mais vous vous entendez parler ?! » Surenchérit la femme avec son bébé dans les bras. « Vous voudrez laisser des enfants et pire des nourrissons dans la nature ?! Dans un monde de chaos où les bombes seront leur seul berceuse pour s’endormir le soir ?! » S’en suivit plusieurs autres cris avant que le moine ne réclame le silence.

« Quel que soit la décision à l’unanimité ou non, le temps presse, décidez-vous tout de suite, après il sera trop tard. » Annonça le vieillard. Tous se turent et semblèrent peser le pour et le contre. « Il n’est pas impossible pour la génération futur de se sortir de cette mauvaise passe … Il existe un moyen mais c’est ensemble seulement qu’ils pourront trouver la paix. » L’une des femmes embrassa le front de sa fille en pleurant et en caressant ses cheveux. Elle lui prit ensuite la main pour l’amener près du moine. Peu à peu la plupart des parents firent de même sous le regard dégoûté de certains. « C’est un choix qui se fera sous le nombre de voix le plus élevé. »

« Jamais je n’abandonnerais mon bébé, vous m’entendez ?!!! » Hurla la femme en resserrant son enfant contre elle. Des larmes ruisselèrent sur son visage mais la haine marquait ce dernier montrant sa détermination. « Vous êtes des monstres, comment vous pouvez faire une chose pareil !! Ce sont nos biens les plus précieux ! Notre avenir et la chance de faire de ce désastre un monde meilleur ! » Le moine soupira en regardant la jeune femme d’un air attristé.

« Je suis désolée madame, mais je crains que la majorité vote pour la délivrance. » La femme se mit à pleurer en resserrant le nourrisson qui s’agita dans ses bras.

« Vous avez choisis votre destin mais pas moi, je m’en vais d’ici, je préfère me battre qu’abandonné mon fils à vos sombres dessein !! » Dit-elle avant de fendre la foule pour sortir des souterrains. Deux personnes la rattrapèrent, l’empêchant d’aller plus loin. « Lâchez-moi ! Jamais je ne ferais une chose pareille ! » S’énerva-t-elle en se débattant tout en protégeant son enfant que certains tentèrent de lui arracher des bras. Ce fut une femme qui réussit et s’excusa avant de l’amener au prophète qui mettra fin à toutes leurs douleurs. Les deux personnes resserrèrent leur prise sur elle alors qu’elle tentait de récupérer le nourrisson hurlant des bras de l’autre individu. « Laissez-le !!!! Arrêtez, rendez le moi !!! » Hurla-t-elle faisant résonner sa voix tremblante de souffrance. « Je vous en prie laissez-le !!! » Sous les cris de l’enfant, la femme le posa près du vieillard et recula en baissant la tête. Les derniers bambins furent arrachés de force des bras de leurs parents et un véritable combat fut engagé. Les quelques réticents furent maîtrisés par l’amas de foule qui était pour cette tragédie. C’est avec un regard emplis de désolation que le moine entama le rituel. « NON, NE FAITES PAS CA, ARRÊTEZ !!! » Implora la femme qui regardait son enfant hurler sur le rocher qui lui servait de berceau. Son regard se posa sur tous les autres enfants de tout âge dont les yeux étaient remplis de larmes et de chagrin en regardant leurs parents. La femme baissa la tête impuissante se laissant aller au désespoir. Le moine déposa de la terre sur le front de chaque enfant avant de prendre un katana. Il le leva devant la foule et finit par se le planter violement dans le ventre. Une autre secousse eut lieu mais rien à voir avec les bombardements, il s’agissait plus d’un immense séisme et une lumière émana de lui les plongeant tous dans une clarté si puissante que tous furent aveuglés. La femme regarda une dernière fois son bébé qui pleurait toujours sur ce rocher, agitant les bras en tous sens. Cela marqua le début de la fin pour les ancêtres et une porte de plus vers le purgatoire pour ces innocents.
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